Cette histoire a été publiée pour la première fois en 1816 et il fait parti de la première série des Contes du Tavernier.
Sculpture représentant Walter Scott placée au dessus d'une porte
des jardins d'Abbotsford
des jardins d'Abbotsford
Walter Scott est né à Edimbourg le 15 août 1771 et il est mort dans la salle à manger de son domaine d'Abbotsford dans les Borders le 21 septembre 1832. En fait à cette date, ce domaine qu'il occupe à partir de 1812, n'est plus à lui. Il lui est prêté à titre gracieux depuis sa ruine en 1826.
Je reviens d'un beau voyage en Ecosse pendant lequel j'ai lu ce roman. J'ai essayé de suivre aussi un peu Walter Scott sur ses terres. J'ai donc visité Abbotsford mais également l'abbaye de Melrose pour laquelle il a aidé financièrement à la préservation et aussi les magnifiques ruines de l'abbaye de Dryburgh ou il est enterré.
Abbotsford
Abbaye de Melrose
Abbaye de Dribburgh
Walter Scott est un des grands personnages de l'Ecosse. Il ne doit pas y avoir une ville dans les Borders qui ne fasse référence à son souvenir... Il y a des portraits de lui un peu partout. Il est en fait omniprésent... Lire ce roman dans ses conditions était idéal !
Abbotsford
Dans nombre de ces romans Walter Scott évoque cette vie dans les Borders autour d'Abbotsford. Et Le Nain noir n'échappe pas à la règle. L'histoire se passe au début du XVIIIème siècle a priori en 1708 lorsque le Prétendant, Jacques François Stuart, tente de débarquer en Ecosse pour reprendre son trône aux mains des anglais.
Ce roman évoque la vie érémitique d'Elshie Le Nain noir, allias Sir Edward Mauley et ses interactions avec les figures locales et notamment Isabella Vere et son père Richard Vere ainsi que Patrick Earnscliff et Hobbie Elliot.
Elshie, un homme difforme et nain, s'est installé loin des autres pour ne plus avoir affaire à eux. Mais la douceur d'une jeune fille, les complots de son père avec qui il a eu à traiter dans le passé, vont détendre sa misanthropie et mettre en difficulté le mauvais père.
Ce roman semble décrire avec précisions les us et coutumes de l'époque comme les changements agro-pastoraux du début du XVIIIème siècle :
P 563 :
« – Oui, dit le maître, mais tu sais très bien qu'y nous faut des navets pour nos longs moutons, mon ami, et pour les cultiver, y faut travailler dur avec la charrue et la houe ; pour ça, ça n'irait pas de rester assis sur le tertre couvert de genêts à bavarder au sujet des Nains noirs et autres balivernes, comme on le faisait au temps jadis, quand les moutons courts étaient à la mode.
– Bien, bien, mon maître, dit le compagnon ; m'est avis pourtant, qu'avec les moutons courts, les fermages aussi étaient raccourcis. »
Ou encore comme les vols de bétail et la mise à sac des fermes pour une parole de travers...
p. 615 :
« – Parbleu ! » s'écria un autre donneur de conseils contradictoires. « Y a pas besoin de beaucoup de science ; y a qu'à mettre un morceau de tourbe allumée au bout d'une pique ou d'une fourche ou de quelque chose, à sonner du cor, et à lancer le cri de rassemblement, et alors on a le droit de suivre le bétail en Angleterre, de le récupérer par la force, ou bien de prendre le bétail d'un autre Anglais, à condition de pas prendre plus qu'on vous a pris. Ça, c'est l'ancienne loi des Borders, faite à Dundrennan à l'époque de Douglas le Noir. Que personne n'en doute. C'est clair comme le jour. »
L'introduction de cette édition est donc très utile pour comprendre les romans écossais de Walter Scott. Elle a été écrite par Jean-Yves Tadié et permet de replacer toutes ces œuvres de Walter Scott dans leur contexte historique. Cependant j'ai trouvé le style de Jean-Yves Tadié un peu difficile à suivre.
Pour conclure, j'ai aimé cette histoire et j'ai surtout aimé la lire dans ces conditions !!
Walter Scott, Le Nain noir, éditions Gallimard NRF, bibliothèque de La Pléiade, 2003, p. 553 – 702.
Texte traduit de l'anglais / gaëlique, présenté et annoté par Alain Jumeau.
2 commentaires:
Le Nain noir est dans ma PAL, mais je ne l'ai pas encore acheté. Tu me donnes envie de revenir vers W. Scott. Le dernier que j'ai lu était Le Talisman. Pas mal non plus, un chevalier transi au milieu des croisés...
Quant à moi c'était le premier que je lisais... Et je vais poursuivre !!
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